C’est un tout petit coucou qui nous propulse à Carthagène, notre première étape en Amérique du Sud et rendez-vous avec David, alias Pop ou encore la Poule pour les intimes. Notre mascotte semble apprécier le vol, toute seule au dernier et 9ème rang de l’avion (à hélices bien sûr!).

A l’aise sur son siège
Après une bonne nuit dans notre hôtel bien agréable avec son jardin intérieur, sa patronne à moitié française aux petits soins et la mer juste en face, nous récupérons David qui va nous accompagner pendant deux semaines. Nous avons une pensée pour Amélie et Sylvain (qui ont été obligés d’écourter leur voyage en Amérique Latine à cause d‘une mauvaise chute en Patagonie et qui étaient initialement à l’origine de la venue de David en Colombie) au moment des retrouvailles.
Carthagène s’avèrera être la ville idéale pour une transition en douceur pour David (hormis la chaleur) : c’est en effet la ville de Colombie la plus sûre, l’une des plus propres et des plus jolies également. Les balades dans ses rues sont vraiment très agréables, les façades coloniales colorées sont de toute beauté. Même d’un point de vue musical, nos oreilles ne sont pas, pour une fois, agressées par la soupe « romantique » locale ou le reggaeton mais apprécient les rythmes cubains qui les remplacent.

Découverte de Carthagène

Les rues sont aussi colorées que le drapeau

Vue sur la Cathédrale

Lumière du soir

Rouille et vert

Les deux font la paire
David aura encore un peu de répit avant le vrai dépaysement et le trek de 6 jours pour atteindre la Cité Perdue. Nous passons une journée à Taganga, village de pêcheurs reconverti en station balnéaire pour backpackers amateurs de plongée ou désirant recharger les batteries après le trek. Nous élisons domicile à la « Casa de Felipe », au cadre des plus agréables et avons la chance de loger dans un petit appartement avec terrasse.

Vue depuis notre terrasse à Taganga

Soirée bières / lecture sur la terrasse

Coucher depuis la terrasse
Nous profitons de l’endroit pour plonger tous ensemble dans le Parc Tayrona, réputé pour la beauté de ses criques, c’est assez sympa malgré le manque total de professionnalisme du club de plongée…

Coin repas entre deux plongées

Parc Tayrona
Le repas du soir à la Casa de Felipe est « bluffant » pour reprendre le terme de David, c’est vrai qu’il enchante nos papilles en manque de bons petits plats bien de chez nous (le patron est français). Le tout arrosé d’un bon vin chilien, dernier repas idéal avant d’aller affronter la Cité Perdue. On sort même une bouteille de rhum du Nicaragua pour l’occasion.

Un p’tit coup de rhum?

Avec plaisir!

La Colombie? Un jeu d’enfants!
L’équipe internationale que nous formons pour nous frotter à la « jungle » pendant six jours est composée d’une dizaine de routards. européens de 18 à 50 ans. L’ambiance du groupe est super bonne et nous marchons à un bon rythme. Nous accompagnent également le guide et son fils de 12 ans, ainsi qu’un cuisinier.
Au programme du trek : de monter pendant 3 jours, visiter le site une matinée puis redescendre pendant 2 jours et demi. Les journées de marche ne sont pas très longues (4 heures en moyenne) mais les cotes abruptes sont épuisantes, surtout sous la chaleur de plomb qui est ici de rigueur. Fort heureusement à chaque campement une rivière nous attend pour un bain bien mérité. Selon les jours nous dormons en hamac ou avons droit à un vrai lit, mais les nuits sont généralement bien réparatrices, sauf quand on passe la nuit à se battre avec une chauve-souris imaginaire qui se serait glissée dans la moustiquaire, n’est-ce pas David? (ou quand un énergumène roux et barbu pousse un grand « naaaaaaaaaaaaaan! » et réveille tout le monde au milieu de la nuit) Tous les soirs, on trouve de la bière, le dépaysement n’est donc pas total! Le soir passé à la Cité perdue, ce sont carrément les militaires en charge de la sécurité du site qui assurent le service! Ils ont de la bière, du rhum, mais hélas Céline n’en profitera pas : tombée malade dans l’après-midi, elle ne peut plus rien avaler… Son ascension des marches (il y en a la bagatelle de 1 200) est épique, la pauvre s’arrête toutes les cinq minutes pour vomir. Aucun des médicaments ne faisant effet, les militaires proposent de lui faire une injection, qui sera heureusement salvatrice. Nous apprenons le lendemain qu’un hélicoptère était prêt à venir nous chercher en cas de non amélioration de son état de santé; dommage on a manqué un petit survol de la région gratuit!
A part cet épisode, le trek s’est très bien passé. David qui n’avait jamais randonné en est sorti vivant malgré de nombreuses piqûres d‘insecte. L’ambiance dans le groupe était excellente et les guides très sympa. La présence du gamin nous a permis d’entretenir notre espagnol tout en marchant, car lui au moins nous attendait!
Le trek nous a permis de découvrir de bien beaux paysages, parmi lesquels des champs de coca. On aurait même pu aller visiter une fabrique de cocaïne comme l’a fait une partie du groupe mais le fait de payer la visite et donc de financer la production nous a quelque peu refroidis. Nous avons également traversé des villages indigènes, expérience toujours un peu dérangeante à cause de l’impression de « zoo humain » qu’elle dégage.

Avant la sieste…

L’heure du bain
Le charme du site en lui-même réside dans son isolement et le sentiment de récompense après trois jours de marche. Les terrasses recouvertes de végétation conservent une grande part de leur mystère et seul un bataillon de militaires occupe les lieux, pour la sécurité des touristes (un groupe de touristes fut enlevé par la guerilla en 2003).

Les fameuses marches

La Cité Perdue
De retour à Taganga, on retrouve la douceur de notre appartement et les bons petits plats de la Casa de Felipe, indispensables remontants avant d’entamer une journée de 15h de transport pour changer d’air…
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