Chaud-froid péruvien

A l’heure où la France enchaîne les tournées de pastis devant le Tour de France, nous réalisons nous-aussi un véritable contre-la-montre pour notre première semaine péruvienne. Après le bon temps passé aux Galapagos, il nous faut avaler les kilomètres et nous faisons un premier tronçon de plus de 30 heures de bus depuis Guayaquil en Equateur jusqu’à Huaraz, la Mecque de la rando péruvienne logée au cœur de la Cordillère Blanche. C’est mon anniversaire, j’ai droit à des paysages magnifiques au cœur d’un canyon pour la dernière partie de ce long trajet!

Pour faire tout ce qu’on veut avant l’arrivée de nos copains, on doit démarrer dès le lendemain matin le trek de Santa Cruz : 4 jours de marche avec nuits en tente bien frisquettes, passage d’un col à 4 815 m (plus haut que le Mont-Blanc!), mais surtout de splendides paysages. On en prend plein les yeux; il faut dire que la Cordillère Blanche comprend pas moins de 22 sommets à plus de 6 000 mètres. On se sera contenté d’aller les titiller jusqu’au niveau de la neige, une autre fois peut-être pour des altitudes plus extrêmes.

Heureusement, un cortège de mules nous permet de randonner léger et de nous couvrir le soir au campement. L’ambiance du groupe est plutôt sympa. Il n’y a que des voyageurs au long cours un peu plus jeunes que nous. Les deux guides participent à la bonne ambiance, que ce soit en nous préparant un bon maté de coca (bien utile pour nous acclimater à ces hauteurs et nous réchauffer) ou en décrétant une pause bière au milieu de nulle part. Il est d’ailleurs bien difficile de les faire repartir une fois qu’ils ont commencé à descendre les bouteilles (qui se vendent par litre).

Se doucher, refaire les sacs, aller à la laverie après la dernière matinée de randonnée. Pas le temps de dire ouf; un bus de nuit nous attend pour Lima, où à peine arrivés au petit matin, on saute dans un autre bus pour Ica. Nous nous posons à Huacachina, véritable oasis au milieu du désert. Eh oui depuis la frontière avec l’Equateur, les paysages côtiers du Pérou sont très arides et à un désert de rocaille succèdent des dunes de sable. Ce n’est d’ailleurs pas très joli et ces contrées nous paraissent très pauvres: amoncellement de détritus, maisonnettes en torchis, poussière…

Nous sommes à Huacachina le jour de la fête nationale péruvienne, les drapeaux rouge et blanc sont sur toutes les maisons et l’oasis connait une affluence digne d’un 15 aout sur la côte méditerranéenne. Nous dégotons de justesse l’une des dernières chambres du coin. Le temps de poser les sacs, nous voilà harnachés dans un buggy pour un tour dans le désert! Deux heures de plaisir, à toute berzingue dans les dunes avec des descentes dignes d’un Grand Huit. Surf des sables à plat ventre sur la planche, et on ressort avec du sable partout!

Le lendemain, nous continuons un peu plus au sud et faisons étape à Nazca, le temps pour Ronan de survoler les fameuses lignes, dont on ne sait toujours pas grand-chose. Plus de 300 figures géométriques, vieilles de plus de 2 000 ans et éparpillées sur plus de 500 km². C’est tellement grand qu’on ne peut voir les lignes que du ciel. Là encore, il faut avoir le cœur bien accroché, le pilote survolant chaque figure en effectuant un huit tout autour, ça tangue pas mal.

On n’allait pas s’arrêter en si bon chemin alors hop, une autre nuit dans le bus, cette fois-ci direction Cusco. Une bonne journée de repos histoire de nous requinquer avant l’arrivée des «extra» Pouces!

Plus de photos du froid…

…et du chaud!

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Réponse aux questions d’un internaute

Voici un article en forme de réponse au commentaire d’Olivier après la parution de notre article « J+100», on peut dire qu’on aura mis le temps!

Salut les pouces, votre blog est vraiment super, très bien écrit comme le fait remarquer Mike. Petites questions sur vos 100 premiers jours d’odyssée latino

Merci, ça nous fait plaisir que notre « lien avec la France » (et plus si affinités :p) soit lu avec plaisir! (Comme on a un peu traîné pour répondre, on va répondre sur les 148 premiers jours du coup, et donc en incluant aussi le début de notre voyage en Amérique du Sud…)

Quel est le meilleur repas que vous aviez mangé ? Et le pire ? (insectes, cari de rongeur, famine, etc?)

Bon on est un peu en décalage puisque depuis la Colombie, on mange mieux qu’en Amérique centrale… Ce qui nous a fait du bien aux papilles parce qu’on commençait à avoir vraiment envie de bons petits plats… Du coup le meilleur repas fut celui de la Casa de Felipe, à Taganga, en Colombie. Mais si on devait faire une moyenne en incluant tous les repas (et donc aussi les repas ordinaires) le pays où on a le mieux mangé est sans conteste le Mexique en Amérique Centrale, et ça se vaut entre Colombie, Equateur et Pérou.

Au niveau du pire, il y a sans doute des hamburgers ou hotdogs infects dans des gares. J’ai (Ronan) mangé des fourmis, mais volontairement et c’était bon! Il nous est souvent arrivé de sauter le repas du midi les jours de bus, ou alors de nous contenter de chips et de biscuits… Vive l’équilibre alimentaire!

Lequel des deux parle le mieux espagnol ?

Kif kif… En fonction du pays et / ou des interlocuteurs, l’un de nous comprend parfois mieux que l’autre. Mais ça change et globalement niveau grammaire et vocabulaire, on a le même niveau basique.…

Qu’est-ce qui vous manque de France ? si quelque chose vous manque bien sûr

Ronan : Pour ma part, ce qui me manquait le plus avant la Colombie était la bouffe… Mais on y a repris des forces pour quelques semaines. Et puis la soirée du 14 juillet à l’Alliance Française de Quito nous a permis de goûter à nouveau aux joies simples du « pain, fromage, charcut’, vin rouge »…

Ce qui me manque aussi pas mal c’est les soirées entre potes (surtout quand j’ai droit à des compte-rendu détaillés, UFCS de PG) mais la venue de David a en quelque sorte remis les compteurs à zéro, comme s’il avait pris dans ses valises un petit bout de France et qu’on avait du coup fait un aller-retour à Paris. Ca fait maintenant plus d’un mois qu’il est parti, mais on va reprendre un petit bol de France dès demain avec l’arrivée de Charlotte, Sylvain, Adeline et Gaël qui seront suivis de près par Evelyne et Damien!

Ca m’est un peu passé mais je dois avouer que les premiers mois je rêvais chaque soir d’un Français différent, ami ou famille… Et même si ça m’épate moi-même, que je rêve souvent que je joue au ping. Mais même en rêve je perds, rassurez-vous!

Céline: Comme Ronan, le « manque » se porte souvent sur la bouffe… avec de temps en temps une envie soudaine de frometon, magret de canard, baguette ou bon jambon! Rien de bien méchant puisque les envies changent et passent, on mange plutôt pas mal finalement. Les desserts sont très rares mais bizarrement je m’en passe très bien. Quant aux verres de vin, ils sont aussi rares que les bonnes viandes. Patience, l’Argentine et le Chili se rapprochent…
Sinon les papotes avec les copines me manquent. Il y a bien Skype mais ce n’est pas facile de tomber sur les bons créneaux (à ce propos on a un compte G « gronanline » si vous voulez qu’on s’appelle!).
.De lire un journal type Courrier International aussi. Du coup c’est chouette d’avoir autant de commentaires sur le site, de mails et de photos qui font bien plaisir.
Je m’épate par contre à ne pas me lasser de mes 5 t-shirts et 2 pantalons qui tournent en boucle; en presque 5 mois de voyage je ne me suis achetée qu’un maillot de bain, incroyable non?

Qui a reçu le plus de cartes postales de vous ? En passant merci pour nous, toujours bien de recevoir du papier même si l’@ c’est bien

Les 4 grands mères! Presque une par pays pour l’instant. Ce sont les moins « connectées » a priori même si au final trois d’entre elles ont un accès plus ou moins régulier au blog..

Qui travaille le plus au blog ? Le rédac chef en somme…

Avant le départ, Ronan. Pour tout ce qui est un peu technique, Ronan. .Mais d’un point de vue contenu, on alterne, on écrit un article chacun son tour. L’autre relit et propose des modifications. Pas de jaloux!

Est-ce que Ronan a prévu d’aller voir un match en Argentine ou au Brésil ? (question d’Olivier, mais pas sur les cent jours, ..)

On n’y est pas encore mais c’est sûr que si l’occasion se présente, je cracherai pas dessus! Céline aussi est partante pour l’ambiance. On va essayer de dégoter quelque chose de sympa en Argentine ou au Brésil…

En tous cas on vous souhaite bonne route en Colombie puis au Pérou, appréciez bien l’Amsud ! Bises

Puisqu’on est lancé, voici rien que pour vous, certains petits détails passionnants de notre quotidien :

Notre aventure étant itinérante, les déplacements en sont un élément important. On a croisé un suisse en fin de périple qui a au final passé un jour sur six dans le bus pendant son année de voyage… Pour l’instant, on en est à un peu plus d’un jour sur onze (et la bagatelle de 14 000 km parcourus, le compteur a explosé depuis qu’on est en Amérique du Sud)
Alors, à quoi ça ressemble un bus en Amérique Latine? Il n’y a pas vraiment de règles, ça va des « chicken bus » où on se serre à 7 ou 8 par rangée aux bus de luxe avec dossier couchette et 3 sièges uniquement par rangée. Certains pays se démarquent par la qualité des bus (Colombie), d’autres par leur simplicité (Guatemala). Le principe du colectivo est très répandu, il s’agit le plus souvent d’une camionnette où s’entasse une quinzaine de personnes, pour des trajets pouvant aller de la simple course en ville à l’épopée de plusieurs centaines de kilomètres, en fonction des régions.

Le fonctionnement des bus présente en tout cas quelques particularités:
– on voit défiler, plus ou moins fréquemment en fonction de la qualité du bus, des vendeurs ambulants. La plupart vendent de la nourriture: chips, jus, bonbons… Certains montent carrément dans le bus avec un plateau sur lequel trônent des hamburgers ou des parts de pizza tout juste sorties du four! Le plus étonnant pour le moment fut un vendeur au Panama qui proposait des appareils photo numériques dernier cri, sans doute tombés du camion…
– le bus s’attrape souvent « à la volée » : on lui fait signe de n’importe où, il s’arrête comme il peut et on monte, en ayant bien sûr pris soin de vérifier qu’il allait bien où on voulait. Le chauffeur a quasiment tout le temps un assistant qui racole les passants en criant les directions, indique quand il faut s’arrêter pour prendre des clients et récolte l’argent.
– Pour les trajets longue distance et en fonction des pays, on peut quand même acheter son billet à l’avance dans une gare de bus si on le souhaite. Dans ce cas, c’est la foire d’empoigne, on est à peine dans la gare que les rabatteurs nous tombent dessus comme des mouches pour nous faire prendre la compagnie de leurs bienfaiteurs…
– dans le bus, une tradition locale semble être (un peu comme dans le métro à Paris mais disons qu’ici c’est beaucoup plus répandu) de pousser la charité jusqu’à partager sa musique (de préférence merdique) avec tous les passagers à l’aide de son téléphone portable (tout le monde en a au moins un dans tous ces pays!). Résultat, il nous est arrivé d’avoir 3 superbes mélodies en même temps à portée d’oreilles… (plus celle du bus, bien sûr!)

Au niveau des salles de bain, deux différences avec nos habitudes françaises sont à noter :
– comme dans beaucoup d’autres endroits, les tuyauteries ne supportent pas le papier toilette, il faut donc utiliser la poubelle fournie à cet effet pour l’y déposer.
– l’eau de la douche sort rarement chaude du tuyau. Il y a bien souvent (quand il y a de l’eau chaude!) un système de douche électrique branché directement sur l’arrivée d’eau et intégré au pommeau. C’est assez étrange de se doucher avec des fils électriques souvent à nu au dessus de sa tête.

Concernant nos « loisirs », la lecture est à la première place… Nous nous approvisionnons grâce au système d’échange de livres que propose la plupart des auberges de jeunesse : une bibliothèque de « libre échange » est souvent à disposition, gratuitement ou moyennant une somme modique. Du coup nous lisons beaucoup en anglais, ce qui est bien pratique pour améliorer l’espagnol!
Autre loisir qui fait un peu partie de nos « rituels » de fin de journée : le matage de séries télé. Nous sommes partis avec un bon petit stock et, disons deux-trois fois par semaine en moyenne, avant de nous coucher, on regarde un épisode ou deux. On se permet même de regarder des épisodes dans le bus de nuit depuis qu’on est au Pérou … Pour l’instant on s’est surtout concentré sur « Dexter » et sur « Lost ».

Depuis peu, on s’est mis à podcaster des émissions de radio. Pas de bol, c’est l’été et il n’y a pas grand-chose de folichon mais c’est bien sympa de pouvoir écouter quelques programmes, surtout pour Céline qui n’arrive pas vraiment à lire dans le bus. Encore faut-il que le volume du bus permette d’entendre dans le MP3, ce qui n’est pas toujours gagné!

Et les corvées? La première est la lessive mais bien qu’on ait pris un tube de « Génie sans frotter », on fait toujours laver notre linge dans des laveries… En moyenne tous les 5 jours, stock de t-shirts oblige, ce qui au final représente un petit budget, même si globalement on ne paie pas bien cher.
Sinon on a des fichiers de suivi de notre budget, un agenda qu’on remplit, le programme des semaines suivantes à préparer plus ou moins précisément (en gros on ne prépare que les périodes où on a des visites)..
Le tri des photos et la mise à jour du blog nous prennent pas mal de temps, d’où le retard entre les moments décrits et leur publication. Ce retard ne risque pas de s’améliorer avec toutes les visites à venir…

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Galapagos

Notre escale à Quito avait pour but de chercher un éventuel bon plan pour les Galapagos, petit paradis sur terre réputé très cher. Hasard du calendrier, nous arrivons à Quito un samedi après-midi, toutes les agences sont fermées, d’où notre petite excursion à Quilotoa que Céline a racontée dans le précédent article. Nous trouvons finalement un « bon plan » le lundi pour un départ le vendredi, la réduction sur la croisière (de 5 jours, nous n’avons plus le temps pour celle de 8 jours, il nous reste beaucoup de kilomètres à faire et de choses à voir avant notre rendez-vous péruvien avec Charlotte, Sylvain, Adeline et Gael….) n’est pas hallucinante mais suffisante pour nous faire craquer, c’est la deuxième fois qu’on passe en Equateur, il n’y en aura peut-être pas de troisième…

Après une petite escale par Guayaquil et un petit tour en avion, nous voici à bord du Fragata, qui sera notre maison pendant quelques jours. Première surprise, qui n’est pas pour nous déplaire, nous ne sommes que 9 à bord du bateau qui peut accueillir 16 personnes. La crise et la peur de la grippe A sont apparemment passées par là! Un couple de jeunes Néozélandais (médecin et avocate) en voyage de noces au long cours, un couple d’Australiens (DAF d’une boîte d’info et DRH du TF1 local…), un Brésilien (expert apparemment au niveau mondial en chirurgie assistée par vidéo), un Canadien (producteur d’une émission télévisée sur l’actualité internationale) et un Français (formateur informatique à son compte) seront nos compagnons « de luxe » pour cette croisière. Tout ce petit monde cohabite très bien, l’ambiance est sympa sans non plus être déjantée.

« Bon, il est gentil avec ses détails qui n’intéressent personne, mais on s’en fout! » me direz-vous? Ok, je finis ma longue introduction en vitesse par le bateau et son équipage et on en vient au vif du sujet, les îles et leurs bébêtes. Le bateau est plutôt spacieux, les salles communes sont confortables et le pont dispose de suffisamment d’endroits pour se prélasser, au soleil sur le pont supérieur ou à l’abri sur le pont intermédiaire.

Notre cabine est petite mais suffisante puisque au fond elle ne nous sert qu’à dormir et à nous laver.

L’équipage est composé d‘un cuisinier, d’un barman, d’un cabinier, d’un mécano, du capitaine bien sûr et de notre guide et de son assistant stagiaire. Nous avons droit tous les soirs à un briefing pour nous expliquer le programme de la journée du lendemain. Les repas n’ont rien d’extraordinaire mais sont largement acceptables. Il y a en général deux sorties par jour, une par demie journée, avec au cours de l’une d’elles au moins du snorkeling (plongée avec masque et tuba pour ceux qui n’auraient pas suivi ;o) )

Pour ceux que ça intéresse, nous avons principalement visité le nord de l’archipel :

Itinéraire Galapagos

Notre itinéraire (en rouge).

On ne sait pas ce que nous avons raté, mais nous avons vraiment apprécié le parcours que nous avons fait, nous avons pu voir de nombreux oiseaux bien sûr : fous, frégates, pélicans, pingouins…

Les phoques ou autres lions de mer n’ont pas été en reste. Apparemment ces derniers ne sont pas fans de Céline, l’un d’eux l’a attaquée plusieurs fois! Il faut dire qu’on passe juste à côté et que si la plupart du temps ils ne font pas attention à nous, le mâle dominant (qui règne sans partage sur son harem) n’aime pas toujours les intrus…

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Les Galapagos ne seraient pas les Galapagos sans leurs iguanes, créatures à l’apparence maléfique qui ont fait penser aux explorateurs tombés ici par hasard qu’ils avaient trouvé l’enfer sur terre!

Et le tortues? Malheureusement notre programme serré ne nous a pas permis de voir de tortues terrestres en liberté. Nous n’en avons vu « que » dans l’eau.

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On s’est un peu rattrapé le dernier jour à la station Charles Darwin (pour rappel son étude de la faune des Galápagos a beaucoup contribué à l’élaboration de sa théorie de l’évolution) avec de nombreuses tortues terrestres, mais en captivité, c’est quand même pas pareil :

Dès notre première abordage, nous avons la chance de voir un requin longer le rivage. Nous en verrons un autre dans la mangrove et au cours d’une plongée, l’un d’eux viendra faire un tour à quelques mètres de nous!

Cette plongée fut d’ailleurs le moment fort de notre séjour, où nous nagions au milieu des lions de mer et des pingouins. Cette fois-ci nous avions prévu le coup et acheté un appareil étanche jetable, il faudra sans doute attendre notre retour pour voir nos photos sous-marines!

Mais en attendant, un petit montage vidéo du passager brésilien donne une bonne idée de ce que nous avons pu voir sous l’eau (il a malheureusement raté le requin, nous aussi!):

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C’était vraiment magique de pouvoir approcher toute cette faune de si près :

Et puis ces petites bébêtes se baladent sur des îles qui à elles seules valent déjà le détour!

En bref, les Galapagos nous auront coûté un œil, mais l’autre a pu voir tellement de belles choses que ça valait le coup! (ou le coût hein :p)

Beaucoup plus de photos

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Back to Ecuador

Nous revoilà en Equateur, trois ans après nos vacances dans ce beau pays dont on a un super souvenir. Rappelons que ce séjour a été l’élément déclencheur du voyage actuel.

 

Nous sommes ravis de ce retour; d’autant que le passage par l’Equateur est « logique »: venant de Colombie et allant au Pérou, la « Panaméricaine », grande route qui traverse tout le continent, passe par l’Equateur. C’est donc reparti pour un petit séjour au pays inventeur du Panama, ce fameux chapeau qu’il fait bon arborer à Roland-Garros chaque année…

 

Arrivant par le Nord, nous faisons un premier stop à Otavalo, jolie ville dans les montagnes que nous avions tant aimée. Un jour est consacré à faire une petite balade des environs, où nous découvrons une cascade, admirons les vues sur le lac San Pablo et visitons même un centre de conservation d’oiseaux!

 
Mais nous attendons surtout de refaire un tour au fameux marché artisanal d’Otavalo, haut en couleurs. Nous n’achèterons pas grand-chose, restriction en kgs oblige, mais on flâne avec plaisir entre les échoppes.

 

Quelques photos de plus d’Otavalo et sa région

 

Nous partons ensuite pour Quito, et établissons nos quartiers dans l’hôtel Auberge Inn, vrai repère de Francophones. Il faut qu’on s’habitue à réentendre le français en bruit de fond, le RV avec les quatre potes approche! Nous prenons un peu le temps de refaire le tour du centre historique, cela tombe un dimanche et nous avons les rues sans voiture, un luxe! Pour prendre toute la mesure de la ville, on grimpe la Basilica del Voto National et devons négocier plusieurs passages délicats, notamment la traversée de la nef sur un drôle d’échafaudage en bois. La vue nous récompense de ces efforts; on prend même le temps de déjeuner dans un café niché au coeur d’une des tours de l’église! Bizarrerie que nous apprécions bien.

Avant de quitter Quito, on se tape l’incruste a l’Alliance Française qui organise une soiree ouverte a tous les Français pour le 14 juillet. L’ocassion de faire une petite cure de VRAIS fromages et d’un peu de rouge qui tâche… Un régal!

Plus de photos de Quito

Un peu plus au sud, nous nous arrêtons à la lagune de Quilotoa que nous avions loupée lors de notre précédent passage. Ce lac est un ancien cratère volcanique avec de belles couleurs turquoise et verte. Nous sommes à 3 800 mètres, le vent souffle fort, il ne fait pas bien chaud. Deux femmes nous observent nous tartiner de crème solaire et sont totalement hilares lorsqu’on leur propose d’en mettre…

 Les paysages alentours sont superbes et nous aurons tout le loisir de les apprécier puisque nous passerons plus d’une heure à l’arrière d’un pick-up sur le chemin du retour.

 

 

Encore plus de photos de Quilotoa

 

Notre dernière étape sera Guayaquil, la capitale économique du pays sur laquelle nous avions fait l’impasse en 2006. Il faut dire que la ville n’a pas beaucoup d’attrait et souffre d’une réputation de ville dangereuse et laide. Pourtant, des efforts ont été faits et nous nous y sommes baladés sans problème. Il faut dire que depuis que nous sommes en Equateur, nous redoublons de vigilance puisque nous rencontrons sans arrêt des voyageurs s’étant fait voler (généralement dans les bus) ou agresser (souvent à Quito). Une promenade le long du Rio Guayas, un parc aux iguanes, une vue sur le quartier Las Peñas et le tour est joué, nous pouvons nous en aller!

 

A peine plus de photos de Guayaquil

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Sans Pop à Popayan

Après une bonne journée de bus, nous arrivons à Manizales, petite bourgade de quelques 400.000 habitants perchée à 2150 m d’altitude et qui fait figure de capitale de la zone caféière colombienne. On est loin de la beauté coloniale de Carthagène, mais nous apprendrons à apprivoiser cette ville où nous passerons tout de même 4 nuits. Ses pentes abruptes et les montag.nes tout autour font oublier le laid modernisme de la ville dans laquelle on ne sent pas si mal. Et puis il faut dire que les alentours justifient de s’y attarder quelque peu.
Notre premier jour est plutôt tranquille, nous nous remettons du long voyage en visitant à notre rythme les « splendeurs de cette ville d’exception » :

Nous prenons même le temps de nous arrêter manger dans un salon de thé où nous savourons des spécialités locales : moelleux au chocolat et coupe de fraises chantilly!

Le lendemain, nous nous dirigeons vers le parc « Los Nevados » pour une excursion qui doit nous emmener à 5100 m d’altitude. Malheureusement, un pneu du bus éclate pendant l’ascension, nous faisant perdre un temps précieux et nous devrons nous arrêter à peine plus haut que le Mont Blanc, à 4900m. Pas d’exploit sportif cependant puisque le bus nous a laissés à 4800m! On sent quand même bien les effets de l’altitude lors de cette petite balade, le souffle est bien court! Au fur et à mesure de la montée, on admire les paysages changer. Etonnamment, il n’est pas prévu de s’arrêter au plus bel endroit qu’on devra se contenter d’admirer à travers les vitres du bus. Mais le déplacement valait largement le coup :

Au retour, on se remet de nos exploits sportifs et surtout du froid ambiant par une petite plongée dans des sources chaudes bien réparatrices.

La Colombie étant le pays du café par excellence, on ne pouvait pas quitter ce pays sans aller visiter une plantation. Nous mettons donc les voiles sur la petite ville de Chinchina et la plantation « Guayabal ». Nous avons droit à un guide pour nous deux, ce qui rend la visite bien agréable. Nous apprenons par exemple que la torréfaction n’est jamais faite en Colombie mais directement dans chacun des pays importateurs à cause des coûts de l’opération. Sachant qu’en plus les meilleurs grains sont réservés à l’exportation, on comprend mieux pourquoi le café qu’on boit ici est aussi mauvais… L’endroit est en tout cas bien sympathique et le repas qu’on nous sert après la visite délicieux.

Popayan, surnommée « la ville blanche » est notre dernière véritable étape en Colombie. Cette ville coloniale a su préserver à la fois sa beauté et son âme. Contrairement à Carthagène, on n’a pas l’impression ici d’évoluer dans un environnement aseptisé, la ville est restée vivante et n’est pas seulement un musée.

Cette ville colombienne restera forcément un peu suisse dans nos cœurs car nous y avons passé une soirée assez incroyable, dans un restaurant tenue par une suisse, colombienne d’adoption depuis 28 ans, en compagnie de 4 suisses rencontrés dans la journée et d’une partie de la famille colombienne de l’un d’eux. Celui-ci, colombien d’origine adopté à l’âge de deux ans par des Suisses, a décidé de partir à la recherche de sa famille biologique à l’âge de 28 ans. Il l’a retrouvée assez facilement et les retrouvailles ont été d’autant plus poignantes que les formalités d’adoption ont apparemment été bâclées, la famille colombienne pensant au départ que leur enfant reviendrait après quelques années… Son retour 26 ans plus tard a provoqué quelques pleurs et quelques nuits blanches à rattraper le temps perdu. Nous avons pu avoir un aperçu de la complicité retrouvée lors de cette soirée à laquelle n’aura manqué que la fondue, malheureusement en rupture de stock!

Par chance nous sommes à Popayan au bon moment pour faire un tour au marché indien de Silvia. L’ambiance nous rappelle celle de l’Equateur, qui n’est plus qu’à quelques heures de bus…

C’est enfin l’heure de quitter la Colombie, nous passons la nuit à Impiales et avons le temps avant de passer la frontière de visiter la curieuse église de « Las Lajas » construite suite à l’apparition de la Vierge au-dessus d’une rivière et important lieu de pèlerinage depuis.

Le trajet pour rejoindre l’Equateur est vraiment somptueux, c’est en effet dans cette région que naissent les trois cordillères andines colombiennes.

Plus de Manizales…
… et de Popayan

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