Bahia

Déjà presque trois mois que nous sommes rentrés et le blog n’est toujours pas fini… Shame on us!

Avant d’évoquer notre retour, revenons tranquillement à la douceur de vivre brésilienne… On en était resté au Minas Gerai, cet état représentatif du passé portugais du pays où foisonnent églises baroques et dorures en tout genre.

Nous avons ensuite pris l’avion pour rejoindre Salvador de Bahia, la ville du célèbre écrivain Jorge Amado. Nous sommes restés plus d’une semaine dans cette très belle ville dans laquelle on sent battre le coeur de la fête brésilienne, surtout à moins de 15 jours du Carnaval! On a dégoté une pousada bien charmante tenue par un couple franco-bahinais hyper accueillant… un peu comme à la maison, ça nous prépare pour le retour! Le petit dej sur la terrasse reste un souvenir bien savoureux…

C’est avec Jeanne et Jean-Charles, tombés sous le charme de Salvador lors d’une soirée animée alors que nous étions dans l’avion, que nous déambulons dans le centre historique. Jolies églises, façades colorées, azuleros, métissage, on en prend plein les yeux! On se prévoit tout de même de bonnes pauses resto, des parties de carte endiablées sur la terrasse privée de l’hôtel, et une virée à Itaparica, grande ile située dans la Baie de Tous les Saints en face de Bahia. Une bonne journée de plage, avec langouste et caïpi le midi, petits ploufs, bonnes tranches de rigolades… On emmagasine les bons moments. Pourtant déjà, les Parisiens s’en vont rejoindre leurs petits bouts, tout beaux et tout bronzés.

Pas le temps de souffler que voilà les derniers accompagnateurs de Pouces qui nous rejoignent, mon père et Nathalie. C’est reparti pour le tour de Salvador, la virée à Itaparica… toujours avec les caïpi et les bonnes pauses en toile de fond.

J’oublie une composante essentielle à tout séjour bahinais, la musique. Il faut dire qu’ici à chaque coin de rue défile une fanfare (enfants, femmes en splendide habit blanc traditionnel…), s’anime une place, en particulier à la nuit tombée. Il y en a un peu pour tous les goûts et ça nous plait bien. Tout le monde danse, fait la fête dans un mélange de bonne humeur et de décontraction tout brésilien. Salvador de Bahia passe pour être LA ville de la musique et de la fête au Brésil, avec son métissage et ses traditions héritées pour beaucoup des esclaves. La capoera connait un succès fou aussi.

Un peu abrutis par la chaleur et la foule, nous prenons tous les quatre le bus pour rejoindre un petit havre de paix, un peu plus au calme, un peu plus au frais. Nous posons les sacs à Lençois pour la dernière étape du voyage. Au programme, un peu de rando…pour le bonheur de Michel et Nathalie! Malgé leur grande habitude de la marche, ils ne s’en sortent pas trop mal… bon c’était une balade de 4 heures, hein, rien de plus! On rempile le lendemain pour un tour en Jeep admirer les principaux sites du parc de la Chapada Diamantina. Cela nous plait pas mal… Dernières photos au coucher du soleil, car nous attendent une nuit de bus, une journée de transit à Salvador et 12 heures d’avion….

Back to France!

Dernières photos du voyage: Salvador et la Chapada Diamantina!

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Minas Gerais

Ca fait maintenant trois semaines que nous sommes rentrés et un mois que le blog n’a pas été mis à jour… Mais oublions un instant la grisaille parisienne et replongeons au Brésil pour continuer l’aventure!

Nous étions donc sur le point de quitter Rio pour gagner le Minas Gerais, état grand comme la France et réputé pour ses nombreuses villes coloniales fondées sur la route de l’or au XVIIIème siècle.

Nous récupérons notre voiture de location à l’aéroport, en dehors de Rio donc car s’il est déconseillé de conduire dans Rio, il est surtout fortement recommandé d’éviter de s’y perdre : on se retrouve facilement au mauvais endroit au mauvais moment! Bien sûr on se trompe de route et on repasse par le centre de Rio, mais bon, l’idée de départ était excellente!

Notre première étape sera Tiradentes, petite bourgade de 6000 âmes avec sa petite place du village où les trois ou quatre cafés se disputent les quelques touristes égarés ici. Nous décidons, sur les conseils de notre bible depuis dix mois, le Lonely Planet, de tester un petit resto un peu excentré réputé pour ses spécialités locales. Nous découvrons sur le chemin le village de nuit, c’est charmant.

Nous sommes les seuls clients et devons insister lourdement pour que la patronne accepte de nous servir un Frango ao molho pardo (poulet à la cocotte cuit dans son sang) car elle a très peur que nous n’aimions pas le goût très particulier du plat. Au final c’est bon, même si certains morceaux sont un peu secs… Nous découvrons le même soir les joies de la Caïpiroska aux fruits de la passion, un régal!!!

Le lendemain la matinée nous suffit largement à faire le tour de ce village splendide avant d’aller à Saõ João del Rei. Tout le centre colonial n’est qu’églises, placettes, rues pavées et maisons joliment entretenues. C’est superbe et ça reste le village que j’ai préféré au Minas Gerais.

Saõ est la plus moderne des villes coloniales : son centre-ville comprend de nombreux vestiges de l’époque coloniale mais le temps ne s’est pas pour autant figé, on y trouve de belles églises mais aussi une vraie activité de petite ville et des édifices modernes. Nous y faisons halte pour déjeuner (on découvre à l’occasion le principe des restaurants au kilo, on est aux anges!) et faire un rapide tour des curiosités de la ville :

Nous enchaînons ensuite par un petit crochet à Congonhas, ville incontournable d’après les guides car elle accueille en son sein les « extraordinaires et magnifiques » Prophètes de l’Aleijadinho (pour les curieux qui veulent en apprendre plus sur l’histoire de cet artiste hors-norme qui sculptait des chefs d’œuvre malgré la perte de ses doigts, de ses orteils, et la paralysie de ses jambes, séquelles semble-t-il de la syphilis ou de la lèpre, c’est par ). Nous sommes peut-être un peu blasés ou peu sensibles à la sculpture religieuse brésilienne, mais nous sommes un peu déçus par le spectacle (bon ok, c’est pas mal, mais de là à en faire tout un foin!) qui ne méritait peut-être pas, à notre goût, de telles descriptions dithyrambiques.

Le ciel est déjà bien gris quand nous quittons Congonhas pour Ouro Prêto, « LA » ville du Minas Gerais. Nous tournons un peu dans ses petites rues pavées à la recherche de notre pousada, ce qui laisse le temps à un déluge de s’abattre sur nous. Il pleut tellement sur les pavés qu’avec la pente, nous n’arrivons plus à monter: les roues patinent, le moteur chauffe, on est obligé de s’arrêter au milieu de la pente le temps que la rue redevienne plus praticable! Lasses d’attendre la fin du déluge dans la voiture, les filles partent en quête de l’hôtel, l’occasion de se prendre une vraie douche tropicale ! Quand le déluge est calmé, nous rejoignons tranquillement les filles à la pousada dégotée par Jeanne, qui est une des plus chouette que nous ayons vues au Brésil.

Le lendemain on se lance à la découverte d’Ouro Prêto, la perle du Minas Gerais. Le village est parsemé d’églises, de boutiques de souvenirs et… de bijouteries bien sûr! Je pense qu’on aura au final passer plus de temps dans les boutiques qu’à visiter, c’est le problème de voyager avec deux filles! ;o)

Les jours passent et se ressemblent dans le Minas Gerai, chacun a son lot quotidien de dorures, églises et autres bondieuseries. Tiens, j’en connais qui auraient a-do-ré !! Le jour suivant est dédié à Mariana, petite ville à quelques kilomètres seulement d’Ouro Prêto et qui a, elle aussi, un charme certain :

Après un bon p’tit repas dans un resto au kilo (on est fan, les buffets sont souvent très bien fournis et très variés, on redécouvre les joies des légumes et des crudités qu’on avait oubliés en Argentine!) il est temps de quitter Jeanne et Jean-Charles qui partent passer un peu de bon temps à deux à Ilha Grande avant de nous retrouver un peu plus tard à Salvador…

De notre côté, nous nous sentons bien à Ouro Prêto et nous retardons plusieurs fois le moment du départ à la dernière minute… Je pense que nous avons visité toutes les bijouteries de la ville à la recherche du bijou pour lequel Céline aurait le coup de cœur. Nous n’avons finalement pas dégotté la perle rare, elle trouve ça « trop injuste » mais c’est peut-être mieux pour le porte-monnaie ;o)

Nous nous décidons enfin à partir pour Diamantina, ville coloniale située à une bonne journée de route d’Ouro Prêto et par conséquent peu visitée.

On nous avait promis de belles randonnées à faire dans les environs, malheureusement nous n’arriverons pas à trouver d’infos sur place, l’office de tourisme étant malheureusement pour une fois archinul. Nous nous contentons donc de flâner dans les rues de ce beau village. Les pentes sont ici aussi bien raides et la vraie différence avec les autres villes du Minas Gerais est le décor : les paysages sont ici beaucoup plus « rocheux » et désolés. Mais le village est beaucoup plus petit que Ouro Prêto, et une journée nous suffit largement pour voir tout ce qui est ouvert, c’est malheureusement dimanche et les musées sont fermés!

Nous avons prévu d’aller voir un superbe musée d’art contemporain au cœur d’un grand parc floral à quelques encablures de Belo Horizonte, d’où nous devrons prendre l’avion pour Salvador, nous reprenons donc le bus après cette visite éclair de Diamentina. Pas de chance, on apprend en arrivant que le musée n’est ouvert que le weekend, nous n’avons vraiment pas bien géré notre affaire sur ce coup-là puisqu’on est maintenant lundi! Du coup nous nous rabattons sur la seule ville coloniale qui manque à notre palmarès dans le coin en allant visiter Sabara. Sympa mais ça a un petit goût de déjà vu, à force!

On saute finalement dans l’avion pour Salvador où Jeanne et Jean-Charles nous attendent déjà!…

Plus de photos du Minas Gerais

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Premières impressions brésiliennes

Nos premiers pas au Brésil sont pour Angra dos Reis, après un trajet long et inconfortable de plus de 28 heures de bus. Décidément, entre les routes sinueuses chaotiques, les bus pas top, et cette drôle de langue, on a perdu tous nos repères!

Angra n’a pas d’autre intérêt que de servir de port d’embarquement pour Ilha Grande où nous partons de suite nous poser… Ambiance « brésilienne » qui nous met tout de suite dans le bain: les vacances en famille, tout le monde en maillot de bain, une chaleur étouffante… On succombe bien vite aux joies du ventilo, de la plage en dehors des heures les plus chaudes et de la sieste!

Mais Ilha Grande, c’est aussi un paradis de la nature: une ile préservée, sans voiture et dotée d’une forêt vierge jusqu’à la mer. Un jour de grande motivation, on se décide à rejoindre à pied la plage Lopes Mendes, classée par certains guides comme l’une des plus belles du Brésil, pourtant pas avare en la matière. On sue à grosses gouttes – et c’est vraiment un euphémisme, puisqu’on essore les t-shirts à l’arrivée – pour traverser l’île dans sa largeur et heureusement on glandouille bien à l’ombre sur cette plage au sable si fin. Le lendemain, le programme n’est pas mal non plus à bord d’un gros bateau qui nous emmène caboter dans les plages du sud de l’ile…

Bien reposés et avec quelques couleurs, nous nous décidons à affronter Rio après quelques jours de farniente. Première excellente surprise, notre hôtel se révèle être l’un des plus charmants que nous ayons connus du voyage, une ambiance 100% british avec un immense salon et une vue sur le Christ du Corcovado pas mal du tout. Fidèles à nos habitudes, on est bien décidé à arpenter la ville mais il faut avouer qu’on passe aussi du bon temps sans rien faire de spécial. C’est qu’il ne faut pas croire, mais 11 mois de voyage, ça fatigue! Et puis nous nous devons d’être en pleine forme pour accueillir Jeanne et Jean-Charles dont l’arrivée se fait imminente.

Nous entamons la visite de Rio par le quartier Santa Teresa, un repaire d’artistes à l’âme bohème et caractérisé par le bonde, un tramway antique… Les vues depuis Santa Teresa sont superbes et révèlent les contrastes étonnants de la ville, entre les favelas à fleur de collines et les buildings du Centro.

On s’aventure ensuite un peu plus loin, dans le Centro justement. Un étonnant mélange des genres puisque l’on passe d’un souk local d’origine juive et arabe au building de Petrobras, le fleuron de l’industrie pétrochimique brésilienne, en passant par un café européen du XIXè siècle et la cathédrale moderne de Rio!

Avec les copains, on part à l’assaut du symbole de Rio: la vue depuis le Christ Rédempteur, qui semble vouloir enserrer la baie de ses bras. On joue au chat et à la souris avec les nuages mais on finit par avoir une assez bonne idée de l’ensemble avec un peu de patience. Bien sûr, on n’est pas vraiment tout seul et on aperçoit même Hugh Jackman venu tout bonnement profiter du Corcovado.

La journée se poursuit à Ipanema, LA plage in de Rio… On se baigne bien volontiers, malgré des vagues à la hauteur impressionnante. Elles ont quand même occasionné plusieurs sauvetages en hélico à 50m du rivage. La fréquentation de la plage est digne de celles de la Côte d’Azur en plein mois d’aout mais malgré un bétonnage tout « années 70 » du front de mer, l’endroit ne manque pas de charme, en particulier au coucher du soleil. Honte sur nous, le temps nous a fait défaut pour aller flâner jusqu’à Copacobana, l’autre plage mythique de Rio, à la renommée pourtant mondiale…

Notre coup de cœur de Rio va à son autre vue célèbre, celle du Pain de Sucre. Instant magique, une caïpirinha à la main, un autre jour au coucher du soleil…

Mais la soirée est loin d´être finie puisqu´on va assister aux répétitions du défilé du Carnaval de Rio. Le show s´annonce chaud!

Les photos d´Ilha Grande


Et celles de Rio

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Adiós Argentina

Nous retrouvons Buenos Aires près de trois mois après l’avoir quittée et sommes tout de suite frappés par la chaleur et la moiteur que nous ne lui connaissions pas et qui contrastent légèrement avec le climat d’Ushuaïa! Nous n’avons pas loué d’appart’ pour ce court séjour et la chambre de notre hostel est loin d’avoir le charme de l’estancia que nous avons laissée quelques heures plus tôt, mais bon, c’est le problème quand on fait des « extra », il faut ensuite redescendre sur terre!

Nous servons de guide à Julie pour sa dernière journée en Argentine. Un petit tour au cimetière de la Recoleta, quelques boutiques et un pot dans un vieux café à San Telmo, une petite balade jusqu’à La Boca et enfin une petite soirée tranquille à Palermo, où nous nous sentons obligés de trinquer une dernière fois tous les trois, à la Caïpirinha! (c’est bien sûr pour nous préparer au choc culturel quand nous arriverons au Brésil, ce qui ne devrait plus tarder)

Quelques photos de plus de Buenos Aires

C’est maintenant l’heure de dire au revoir à Julie qui va passer le réveillon du nouvel an dans l’avion, tandis que nous avons prévu d’être à Rosario… c’est sans compter sur les vacances d’été qui commencent : tous les bus sont pris d’assaut, nous fêterons donc la nouvelle année à Buenos Aires. Nous n’avons pas vraiment la tête à chercher la soirée de l’année et sommes donc contents, le soir venu, de trouver un resto ouvert, qui accepte les gens sans réservation et qui n’a pas quadruplé ses prix pour l’occasion. Et tant pis s’il ressemble beaucoup à un grand bar PMU et qu’il est pris d’assaut par une cinquantaine d’équipiers du Dakar, de toutes les nationalités, excités comme des puces car le départ des « 500 connards » est pour le lendemain.

C’est une Rosario toute endormie que nous découvrons finalement, gueule de bois et jour férié obligent… Ville de naissance de Che Guevara, du footballeur  Lionel Messi mais aussi du drapeau argentin, comme le rappelle en toute discrétion le monument en son honneur, Rosario dispute à Cordoba le titre de deuxième ville argentine. Nous flânons dans ses rue désertes et comprenons en arrivant à la Costanera, promenade aménagée très agréable le long du fleuve, que toute la ville s’est donnée rendez-vous ici.

Le lendemain, la ville reprend une activité normale, nous arpentons donc les rues piétonnes et nous dévalisons les boutiques (surtout moi en fait contre toute attente, peut-être parce que je suis moins difficile!) pour nous faire un look « été » plus sympa après dix mois de voyage à user toujours les mêmes fringues.  Après cette activité épuisante, nous montons dans le bus pour rejoindre Posadas et nous rapprocher un peu plus du Brésil. Pour ce dernier bus de nuit argentin, c’est jackpot puisque au dîner nous avons droit à un whisky en apéro, du vin rouge pour accompagner le plat et… du champagne en fin de repas!

Diaporama de Rosario

Posadas doit son essor touristique à sa proximité avec les ruines des missions jésuites argentines, mais aussi paraguayennes. Entre le début du XVIIème et le milieu du XVIIIème siècle, certains jésuites installèrent dans la région une trentaine de missions dont le but était d’accueillir des Indiens Guarani pour les éduquer, les protéger de l’esclavage et bien sûr pour les évangéliser et les « civiliser » un peu en leur faisant oublier certains aspects de leur culture condamnés par la morale catholique comme la polygamie ou le cannibalisme. Mais ils ne les forcèrent apparemment jamais à apprendre l’espagnol.

Arrivés de bon matin à Posadas, nous ne chômons pas et après avoir dégotté un hôtel, nous prenons la direction de Santa Ana. Il ne reste plus grand-chose à voir, les explications sont sommaires et la star de l’endroit est en réalité le cimetière, abandonné, d’où on s’attend à voir surgir des morts-vivants à chaque instant.

On continue la visite par San Ignacio Mini, autrement conservée et entretenue. On a même droit à des bornes audio en français ce qui rend la visite agréable, même si on essaie désespérément de trouver des coins d’ombre pour écouter les explications…

Nous consacrons le jour suivant aux missions paraguayennes. Trois bus et un franchissement de frontière plus tard (plus de trois heures au total) nous ne sommes pas mécontents de découvrir Trinidad et ses ruines. C’est la plus jolie des missions que nous verrons et la mieux conservée. Contrairement à ce que nous avons vu côté argentin, certains éléments décoratifs ont ici traversé les siècles.

Nous filons ensuite à la mission de Jesus de Taravangüe, plus petite mais qui ne manque pas de charme non plus.

Toutes les photos des missions

Le retour sera éprouvant car les bus pour passer la frontière sont archibondés, ne s’arrêtent pas pour nous laisser remonter après les formalités de douane car ils sont plus que pleins, sont bloqués dans des embouteillages monstrueux entre les deux postes frontières et la queue pour rentrer en Argentine est interminable… Résultat, on finit en taxi car on doit repartir le soir même pour Iguazu et ses fameuses chutes. Le timing est au final parfait et nous sautons dans un bus qui nous dépose peu après minuit, bien fatigués, à Puerto Iguazu, à quelques kilomètres seulement du Brésil (la frontière passant au beau milieu des chutes).

Les chutes d’Iguazu sont parmi les plus spectaculaires au monde : de part et d’autre du Rio Iguazu, des alignements sans fin de cascades (pas moins de 275 au total pour une largeur totale de 2,5  kilomètres) déversent leur flot à des hauteurs pouvant atteindre 90 mètres.

Nous décidons de commencer par le côté brésilien qui offre les plus belles vues d’ensemble. C’est sublime mais le sentier qui longe les chutes laisse un petit goût de pas assez : il mesure moins de deux kilomètres au cours desquels il faut jouer des coudes au milieu des hordes de touristes…

Le côté argentin, au contraire, nous occupe toute une journée : plusieurs sentiers permettent d’observer les chutes de plus ou moins haut. .Tout est mieux aménagé et les points de vue sont plus impressionnants car on est plus près des chutes, juste au-dessus ou juste au pied des cascades. La chaleur nous donne même envie d’aller faire un tour, en zodiac, sous les cascades. Tout le monde est hilare et ressort, étonnamment, complètement trempé!

Des deux côtés, les koatis (avec qui nous avions fait connaissance au Costa Rica) abondent et n’ont pas vraiment peur des touristes… L’endroit abrite également de nombreux papillons qui sont particulièrement friands du goût inimitable de mon sac à dos.

Plus de photos d´Iguazu

Nous sommes un peu nostalgiques de quitter l’Argentine. Trois mois dans un pays, ça crée des liens! Une nouvelle page du voyage se tourne et nous allons maintenant attaquer notre dernier pays, le Brésil! SAMBA!

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Noël au bout du monde

24 décembre 2009… Un peu plus de midi, nous débarquons en Terre de Feu!!

Et vers 21h, ankylosés après une nouvelle longue journée en bus, nous arrivons à l’hostel Freestyle dans lequel règne une agitation pré-Noël toute particulière… On pose vite les sacs et on rejoint la troupe pour une soirée bien déjantée! Il faut dire que l’hostel est tenu par deux frères dont le seul objectif a l’air d’être de faire la fête le plus longtemps possible. Bonne ambiance et gros succès de la soirée: barbecue dans le plus pur style argentin, à volonté bien sûr; bières, vin et même champagne; ambiance sur le dance-floor! Sur les coups de minuit, 5 Père-Noël débarquent la hotte pleine de confettis et Ronan et Julie en profitent pour s’incruster histoire de poser avec eux.

On rencontre là surtout des voyageurs au long cours loin de chez eux et parmi eux… Gaëlle, une Grenobloise vivant à Mare-à-Vieille-Place (petit bled situé dans le cirque de Salazie à la Réunion) où elle est directrice de l’école!! Ca ne s’invente pas!

 

 

Finalement on aura passé un Noël hors-norme au bout du monde, ça a du bon l’imprévu!

C’est tellement la bonne ambiance chez Freestyle que deux jours plus tard, sur une grande idée de Gaëlle, nous préparons un rougail saucisses et un cari poisson pour quinze…

Certes, nous nous sommes bien marrés à Ushuaia mais n’allez pas croire que nous n’avons fait que glander en Terre de Feu… Nous commençons notre visite par le traditionnel tour en bateau sur le Canal de Beagle, ce bras de mer séparant la grande île de Terre de Feu (partagée entre l’Argentine et le Chili et où se trouve Ushuaia) et l’Isla Navarino, chilienne et encore plus au sud. Pour la petite histoire, les Chiliens revendiquent du coup pour Puerto Williams le titre de « ville la plus australe du monde », mais officiellement, ils n’ont pas réussi à ravir ce titre aux Argentins puisque Puerto Williams n’est reconnu qu’en tant que port… On n’a pas été voir par nous-mêmes, les prix ayant tendance à s’envoler depuis que nous sommes en Terre de Feu.

On a l’occasion pour la dernière fois d’observer de bien près une nouvelle colonie de lions de mer et de contourner le phare des Eclaireurs. Jolis paysages, surtout à cette heure-ci de la journée au coucher du soleil!

 

 

La ville en elle-même est plutôt sympathique et nous la trouvons fort animée. Il faut dire que l’endroit est incroyablement touristique, entre les énormes paquebots de luxe qui déversent leur flot de passagers pour la journée; les aventuriers prêts à embarquer pour l’Antarctique (un jour, lorsqu’on sera riche, peut-être) et les Argentins en vacances. Nous faisons une visite trop rapide à l’ancien bagne d’Ushuaia devenu musée… Décidément, on court toujours après le temps!

 

 

 
Le lendemain, nous empruntons le téléphérique qui nous emmène au glacier Martial, d’où la vue sur la baie d’Ushuaia est grandiose. Nous ne sommes pas vraiment équipés pour marcher dans la neige et n’allons pas jusqu’au sommet mais le panorama inspire une nouvelle fois Julie, bien décidée à prendre toutes les poses possibles sur les photos.

 

 

Le Parque National de Tierra de Fuego ne manque pas d’attrait non plus et nous donne l’occasion de nous y promener une journée. Les « plages » sur le Canal de Beagle sont plutôt jolies, avec de belles couleurs pour l’eau, mais on ne se risque pas à y tremper le moindre orteil! On cherche désespérément les castors dont on peut remarquer les dégâts dévastateurs… Que nenni, on n’en verra pas l’ombre, au grand désespoir de Ronan qui fait une véritable fixette sur ces petites bêtes. Lassé par les animaux plus exotiques peut-être?

 

 

On s’offre ensuite un vrai luxe, un séjour dans une estancia isolée, à quelques 100 km au nord d’Ushuaia. C’est que depuis 3 mois que nous sommes en Argentine, on n’a pas encore trouvé le moyen de faire une balade à cheval, il serait peut-être tant… Alors on signe pour deux jours dans une ferme-auberge qui a du caractère et un charme rustique: à nous les heures de lecture collés au poêle, le goûter incroyablement copieux qu’on nous sert, la balade à cheval et la glandouille!

Le cadre est vraiment unique et la (brève) averse de grêlons que nous prenons à cheval aura eu le mérite de nous faire trotter… Les fesses s’en souviennent!

 

Plus de photos d’Ushuaïa

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